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9 Experts Financiers donnent leur avis sur la Rentabilité du Crowdlending

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Après une croissance record en 2015, le crowdlending n’a cessé de faire parler de lui, et ce dès les premiers mois de 2016. Lors des 3èmes Assises de la Finance Participative, le Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron avait déclaré que « le rôle de l’État était (…) de permettre à cette révolution (NDLR : le financement participatif) de se réaliser entièrement ». Plusieurs mesures, visant à améliorer la réglementation de ce moyen de financement, encouragent les particuliers prêteurs à se tourner vers le financement participatif.

Pour accompagner ce mouvement d’innovation, 9 experts financiers ont accepté de nous partager leur avis sur la rentabilité du crowdlending.

Merci à eux !

serge-de-fay

En quoi le crowdlending est-il rentable pour le prêteur ?

Le rendement affiché par le crowdlending est alléchant, d’autant plus dans un contexte de taux d’intérêts faibles voire négatifs. Cependant toute étude économique doit inclure une analyse des risques associés, et ne pas se limiter au taux d’intérêt affiché. Si certaines plateformes n’ont essuyé aucune perte à ce jour (ce qui semble logique, compte-tenu du jeune âge de certaines), d’autres affichent déjà des taux de défauts non négligeables.

Avec une hypothèse de 2.5% de défauts (supérieure au taux annuel de défaut observé en France qui était de 1.55% à fin février 2016, toutes entreprises confondues), et une rentabilité moyenne de 7.5% (moyenne constatée sur Bolden.fr), le crowdlending proposerait une rentabilité nette de défaut que nous pouvons estimer à 5% (avant fiscalité). Cela en fait donc un placement attractif, encore plus si les efforts des plateformes, pour ne retenir que les meilleurs dossiers, permettent d’obtenir des taux de défauts inférieurs à 2.5%.

Outre un couple risque-rendement attractif, cette nouvelle classe d’actif présente d’autres avantages, notamment le fait de diversifier ses placements avec efficacité. Le prêt aux PME est en effet un actif peu corrélé aux autres investissements, comme par exemple ceux dépendants des marchés financiers (actions, obligations, …).

Pour plus d’éléments de comparaison entre le crowdlending et d’autres types de placements, nous vous invitons à lire le livre blanc « Rentabilité comparée d’un panel d’actifs financiers » rédigé par Serge de Faÿ en cliquant ici.

Retrouvez Serge de Faÿ sur LinkedIn

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Le crowdlending, un moyen pour soutenir l’économie française 

Le crowdlending est un segment phare des fintech, secteur qui se développe très rapidement aux USA comme en Europe depuis quelques années. En France, 85 millions d’euros ont été récolté au 1er semestre 2015, en prêt avec intérêts, ce qui correspond au type de crowdfunding le plus développé (24 millions pour l’investissement en comparaison).
Quand le livret A affiche un taux de 0.75%, le PEL 1.5% et les assurances vie entre 2 et 3%, la rentabilité des prêts proposés qui se situe entre 6 et 10% est forcément attractive.
De plus les projets étant clairement détaillés, il s’agit vraiment de s’impliquer dans l’économie réelle.
Cependant, il ne faut pas minimiser le volet risque et la perte en capital possible. Certains cas se sont déjà produits aux USA , au Royaume-Uni et en France depuis 2014 et il est vrai que l’on constate souvent des retards sur les projets initiaux.
Mais depuis janvier 2016, pour inciter au développement du secteur, l’administration fiscale française permet d’imputer les pertes en capital sur les intérêts des autres prêts relevant de la finance participative.
Tous ces éléments militent pour permettre aux particuliers de soutenir nos PME françaises (en diversifiant leur mise) afin de leur permettre d’atteindre la taille des ETI allemandes faisant le succès de ce pays.

Retrouvez Dider Postel sur LinkedIn

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Pourquoi un chef d’entreprise devrait se tourner vers le crowdlending ?

On parle peu des prêts que des entreprises peuvent faire à d’autres entreprises sur les plateformes de crowdlending. Certains experts disent que ce n’est pas la vocation des sociétés de prêter. Affirmer cela, n’est-ce pas non seulement défendre un monopole bancaire moribond, mais surtout prendre les chefs d’entreprises pour des incapables?
Bien sûr il y a là une part de risque. Certains emprunteurs seront défaillants. Les plateformes nous en avertissent, et elles mettent en avant leurs efforts : sélection d’entreprises bénéficiaires et pérennes, utilisation d’algorithmes… Mais cette incertitude, un chef d’entreprise, qui lui-même vit le risque quotidiennement, n’est-il pas le mieux placé pour la comprendre, et juger des chances de réussite d’autres entreprises ? Faudrait-il vraiment des banquiers pour l’assister ?
Le risque a un coût, il a aussi un rendement. Le taux des prêts en crowdlending est aujourd’hui de 4% à 12%. Les chefs d’entreprises vont vite comparer avec les autres placements. Quand un client m’interroge, je lui conseille de profiter de ces nouvelles opportunités de rendement, mais seulement pour la part de sa trésorerie qu’il peut bloquer à moyen et long terme, et au pire perdre. Et bien sûr de diversifier les placements. Et je l’encourage à financer les projets qui lui plaisent, qui développeront l’activité et l’emploi. A être acteur, autrement, de son environnement économique.

Retrouvez Guy Degeorges sur LinkedIn et sur enbref.biz

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Crowdlending opportunités et risques

L’essor récent du financement participatif dans ses différentes formules ouvre de nouvelles perspectives de placement pour les investisseurs. Parmi celles-ci figure en bonne place le crowdlending ou le prêt participatif. Une entreprise souhaite financer un projet et souhaite emprunter, elle se tourne auprès d’investisseurs pour ce faire.
L’avantage pour l’investisseur est clair, il peut obtenir des taux de placement élevés. Dans cette période de taux bas, il n’existe pas tant de placements qui permettent d’avoir du 4 à 12% de retour (avant impôt et charges sociales). Ce type de placement permet en outre de participer concrètement au développement de l’économie réelle en facilitant le financement de PME.
Toutefois, le risque de défaut existe. Il constitue la contrepartie naturelle du retour élevé. Il ne s’agit pas d’opérations où on gagne à tous les coups. Il est donc important de développer une stratégie. D’abord ne placer que des montants dont la perte ne vous met pas en danger. Ensuite, diversifier ses risques en diversifiant ses prêts. Enfin, il est de votre responsabilité de vous renseigner sur l’entreprise qui bénéficiera de votre aide. Ne vous contentez pas de l’information donnée sur la plateforme, allez chercher de l’information complémentaire sur l’entreprise et sur son secteur d’activité. Ces informations existent sur le net et vous permettront d’affiner votre réflexion.
Le crowdlending est donc un placement à envisager à condition d’en mesurer les risques et d’avoir une attitude proactive pour réagir au plus vite en fonction de l’évolution des situations.

Retrouvez Michel Pivot sur Twitter et sur dafevolution.fr

 

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Le crowdlending est-il rentable pour les PME prêtant à d’autres PME ?

En tant que DAF et contrôleur de gestion à temps partagé, je suis amenée à gérer les problématiques de trésorerie de mes clients. Le nerf de la guerre pour une TPE/PME est la trésorerie. Que ce soit le financement des besoins de trésorerie ou la gestion des excédents.
Si on se place du coté des excédents de trésorerie, la problématique principale est leur disponibilité. La mise en place d’un plan de trésorerie permet souvent d’avoir une bonne visibilité à court et moyen terme. Je m’intéresse à toutes les solutions pour rémunérer ces sommes.
Le prêt participatif dit « crowdlending », offre une alternative intéressante aux produits des banques et des organismes financiers. Il est attractif pour les TPE/PME par ses taux d’intérêt élevés, ses frais nettement moins importants que les banques et sa simplicité de mise en place. Néanmoins, n’oublions pas que s’il y a un taux d’intérêt attractif, c’est qu’il y a un risque. Je préconiserais aux prêteurs de répartir leurs fonds sur plusieurs projets.
Ce qui fait aussi la différence avec ce financement participatif, c’est le retour à l’économie réelle. Le responsable de TPE/PME y sera sensible. En plus du gain financier, il aura fait un investissement solidaire en aidant un confrère dont il sera en mesure d’apprécier le projet.

Retrouvez Anne Maurice sur Twitter et sur LinkedIn

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En quoi la rentabilité d’un investisseur diffère-t-elle entre un investissement en capital et un prêt ?

Un investisseur (personne physique ou morale) qui investit en capital dans une start-up se pose toujours les 2 questions suivantes :
1° Quid du ticket d’entrée et du pourcentage offert ?
2° Mais surtout : quel est le délai envisageable pour sortir de l’opération, si possible avec une plus-value, sachant qu’il fait a priori l’impasse sur de possibles dividendes.

Un investisseur (personne physique ou morale) qui prête de l’argent à une PME sait d’emblée qu’en principe :
1° La rentabilité de son investissement est bien précise.
2° La récupération de son capital est programmée à une date certaine.

Telles sont donc, selon moi, les principales différences entre ces 2 types distincts d’investissements.

Retrouvez Jacky Ouziel sur Twitter et sur sharingvalue.fr

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 Le risque du crowdlending rémunéré par sa rentabilité

La rentabilité d’un produit financier rémunère le risque pris par un investisseur. Lorsque l’on parle de prêts aux entreprises, le risque principal est le non-remboursement des échéances par l’entreprise (une entreprise française sur 60 rencontre des incidents de paiements(1)). Le principal levier de l’investisseur pour réduire ce risque de crédit est la sélection des dossiers au travers d’une évaluation à date des états financiers et une vision souvent subjective des perspectives d’évolution.
Pour rémunérer ce risque, les banques appliquent des taux d’intérêt : 2,3% en moyenne(2). Dans le cas des plateformes de crowdlending, les taux d’intérêts pratiqués sont plus importants : 7 % en moyenne au T1 2016(3). Cela s’explique par un besoin d’attractivité pour les particuliers et un risque plus important : prêts réalisés sans garantie, situation parfois dégradée des entreprises les excluant du circuit bancaire et/ou incertitude sur le pilotage des actions de recouvrement en cas de cessation d’activité de la plateforme.

(1) Taux de défaut : 1,67 % des entreprises cotés FIBEN – 2014 – Banque de France
(2) Taux d’intérêt annuel des crédits hors découverts jusqu’à 2 ans, de 15 245 à 45 735 euros pour les sociétés non financières – T1 2016 – Banque de France
(3) T1 2016 – Crowdlending.fr

Retrouvez Benjamin Blondeau sur LinkedIn

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Le crowdlending, un nouveau levier d’investissement pour les particuliers.

Alors que nous voyons aujourd’hui une grande partie des particuliers français bouder le système d’épargne bancaire traditionnel, les jeunes entreprises innovantes sont quant à elles confrontées à de réelles difficultés pour emprunter auprès des banques qui ne prennent désormais plus aucun risque.
C’est en toute logique que l’on assiste depuis maintenant quelques années à un essor de nouveaux vecteurs d’investissements et de financement, notamment l’investissement participatif, dans un système où l’accessibilité rapide à des fonds, est une condition sinequanone de réussite.
Le système de crowdlending est une réponse à cette problématique, offrant à l’investisseur une diversité de « produits » dans lesquels investir, avec un suivi accessible de ses investissements.
Ce système n’a désormais plus à prouver sa crédibilité, ne lui reste maintenant plus qu’à assoir son statut, afin de devenir un mode d’investissement de premier choix.

Retrouvez Florent Audet sur LinkedIn et sur finexsi.com

 

 

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Le crowdlending sera-t-il toujours rentable avec la Blockchain ?

Suite au soutien d’E. Macron, qui a ouvert la voie à l’exploitation de la Blockchain pour le financement participatif, je rejoins les propos du Ministre. Je considère que la technologie Blockchain permettra une diminution des frais grâce à une réduction des intermédiaires. De plus, la sécurité déportée et cryptographique solide apporte une meilleure assurance dans le système de transactions : transparence et réduction des risques de fraudes. Au delà de la prévention des risques liés aux investissements, Blockchain permet véritablement de diminuer les coûts strictement liés au crowdlending. Les fonds des investisseurs seraient exclusivement dirigés vers l’investissement, redonnant le pourvoir aux particuliers. Globalement, avec la Blockchain, la rentabilité sera améliorée car les risques et les coûts seront réduits.

Retrouvez Antoine Ferron sur Twitter et sur goochain.net


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